Comment demeurer écolo, même en auto?
Les questions environnementales occupent une place de plus en plus importante dans nos considérations de tous les jours. Alors, quoi de mieux pour ceux qui ne voyagent que de manière occasionnelle, que d’abandonner l’idée de posséder leur véhicule et d’opter pour l’autopartage.
Mais qu’est-ce que l’autopartage? C’est un programme de location de véhicules libre-service. Il faut d’abord s’abonner, en déboursant des frais d’adhésion. Puis au moment voulu, il suffit de communiquer avec la compagnie pour réserver un véhicule, et ce, 24 heures sur 24. Nous allons chercher l’automobile au lieu désigné, pour la ramener au même endroit après l’usage requis. L’utilisation nous est facturée par forfait ou par kilométrage.
Communauto c’est ça. Née en 1994 à Québec, l’entreprise est la première à avoir vu le jour au Canada. Le projet ne comptait qu’une quinzaine de participants à ses débuts. Aujourd’hui, on en dénombre 10 000 au Québec. Ayant toujours pignon sur rue à Québec, Communauto s’est répandue à la région de Montréal, Sherbrooke et dernièrement à Gatineau.
La capitale nationale profite également d’un service semblable, prodigué par la compagnie VRTUCAR, parente de Communauto. Il arrive même que les abonnés d’Ottawa utilisent les véhicules en provenance du côté québécois.
« On aimerait bien unir les deux services », a fait savoir Marco Viviani, le responsable du développement et des relations publiques de Communauto, lors d’un entretien téléphonique. Il existe par contre certaines contraintes sur le plan des assurances qui ne permettent pas une parfaite conjonction des deux services.
La compagnie soutient que chacun de ses véhicules en remplace huit ce qui réduit les émissions de gaz à effets de serre d’une moyenne de 1,2 tonne par année.
« En moyenne, nos utilisateurs conduisent entre 2500 et 3000 kilomètres par année, comparativement à 10 000 kilomètres quand ils possèdent leur propre auto », a précisé M. Viviani.
En effet, le relationniste indique que les gens ont tendance à vouloir rentabiliser leur achat quand ils se procurent une voiture. Ce qui les entraîne à faire une surutilisation dommageable au portefeuille et à l’environnement.
Communauto a aussi conclu des alliances avec les sociétés de transports de Gatineau, Montréal, Laval, Québec et Sherbrooke pour offrir un rabais à l’abonnement aux deux services. L’entreprise indique sur son site Internet que le Duo Auto + Bus « offre la liberté de choix la plus totale lorsque vient le temps de décider du moyen de transport le plus approprié pour effectuer un déplacement ».
« Notre prochain défi sera de faire de cette formule un véritable service public de consommation de masse qui pourra enfin déployer tout son potentiel de réduction de la dépendance envers l’automobile », a déclaré Benoît Robert, président-directeur général de Communauto, par voie de communiqué. « Nous aurons besoin de la reconnaissance du gouvernement et des villes » a-t-il ajouté.
La mode de l’autopartage se propage graduellement au pays. Toronto est desservi par la compagnie AutoShare et ZipCar; à Kitchener en Ontario on retrouve PeoplesCar puis Calgary fait affaire avec CATCO.
Le phénomène a vu le jour en 1987. Il atteint maintenant 140 000 utilisateurs dans le monde, par l’entremise de plus de 200 organisations surtout en Europe et aux États-Unis.
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