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Affichage des messages du novembre, 2006

Train léger à Ottawa : Après le frein d’urgence, la marche arrière?

La campagne électorale municipale a ravivé la discorde sur le plus grand enjeu touchant présentement la Ville d’Ottawa, soit le projet du train léger. Le plan évalué à près d’un milliard $ qui vise à propulser Ottawa dans l’ère écolo et à réduire la quantité d’automobiles au centre-ville était déjà bien avancé. Pourtant, les critiques des candidats à la mairie et le doute du gouvernement fédéral ont heureusement mis un frein à sa course. Le maire défait, Bob Chiarelli, a fortement dissuadé les citoyens d’apporter tout changement à son projet. Le contrat avec Siemens-PCL/Dufferin déjà signé, le dossier clos… pas question de retourner en arrière. Pourtant, la voie nord-sud ne répond pas aux demandes de la majorité des citoyens qui favorisent une route allant de l’est vers l’ouest. Un processus de soumission controversé, des consultations publiques plutôt discrètes et une adoption précipitée : voilà de quoi est né le projet du train léger. Bref, un projet manipulateur du maire Chiarelli,

Élections municipales à Ottawa : Nouveau chef, vieille équipe

À la surprise de plusieurs, Larry O’Brien a été élu comme nouveau maire de la Ville d’Ottawa par une forte majorité aux élections du 13 novembre dernier. Cet entrepreneur millionnaire et novice en politique a su rallier presque la moitié des électeurs en promettant une nouvelle ère pour la capitale nationale. « Les citoyens d’Ottawa ont voté pour le changement, ils l’ont fait poliment », a déclaré M. O’Brien en entamant son discours de victoire. L’ancien PDG de la firme Calian a misé sur des promesses électorales incluant le gel des impôts ainsi que l’amélioration de la sécurité et de la propreté à Ottawa. M. O’Brien a également proposé aux citoyens de mener la Ville comme une entreprise. N’ayant aucune expérience politique, Larry O’Brien planifie être attentif aux travaux des gestionnaires de la Ville. Selon le nouveau maire, ces professionnels sont payés pour connaître les dossiers et il prévoit faire plein usage de leurs connaissances. Fini la microgestion. Pendant la campagne, le d

Le pont de l’innovation

L’ouverture en mai 1997 du pont de la Confédération a enfin offert une voie terrestre entre le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard. Enfouit au cœur de ces 12,9 km se cachent plus de 750 capteurs, mesurant l’effet de la météo sur cette immense structure. Le pont de la Confédération a été construit pour avoir une durée de vie de 100 ans. Ce pont le plus long au monde à être entouré de glace vit des conditions météorologiques difficiles de nombreuses fois par année. Les ingénieurs ont installé les 750 capteurs pour surveiller son état et s’assurer qu’il demeure sécuritaire tout au long de son service. Ils détectent les plus légères distordissions causées par les changements de température, la vibration des autos, les tremblements de terre et surtout par la glace. Les capteurs à charge sont installés dans les piliers du pont et mesurent l’effet de la glace qui se percute contre eux. « Les capteurs à l’intérieur se déforment sous la pression. Nous mesurons la déformation », expliqu

Cri du cœur pour Wilbert Coffin

La famille de Wilbert Coffin, chasseur gaspésien condamné à mort pour triple meurtre il y a cinquante ans, a rompu le silence pour plaider son innocence et réclamer l’appui des Canadiens lors d’une conférence de presse, hier, au Parlement. Aidée par le Bloc québécois, elle a obtenu que le ministère de la Justice réévalue les conditions et les preuves du procès, ce qui pourrait révéler l’innocence du défunt. « Mon frère a été pendu il y a cinquante ans pour un crime que nous croyons profondément qu’il n’a pas commis », a calmement déclaré Mary Coffin. Mme Coffin a bravé sa fragilité pour s’adresser au pays. Elle a insisté pour que les Canadiens continuent de l’appuyer dans sa quête pour innocenter la mémoire de son frère. « Sortez vos crayons et votre papier et écrivez à votre député, au premier ministre » a-t-elle insisté. « Demandez une pétition et demandez à tous de nous aider à blanchir le nom de mon frère. » Heureuse du déblocage de la part du ministère de la Justice du Canada, Mme

La CPP demande de meilleurs outils pour surveiller la GRC

Le président de la Commission des plaintes du public contre la GRC (CPP), Paul Kennedy, espère accroître ses moyens de vérification. Grâce à une ébauche de loi proposée hier, il sollicite de meilleures conditions de surveillance des activités de la Gendarmerie royale du Canada. L’ébauche de la Loi sur le Conseil de révision des activités de la loi de régime fédéral mise de l’avant donne suite aux recommandations faites par le Commissaire dans son rapport annuel 2005-2006. Le document d’une vingtaine de pages table une formule qui donnerait une plus grande force d’intervention à la CPP. « La loi n’autorise pas un accès direct aux dossiers et aux activités de la GRC qui permettrait à la Commission de donner au Parlement une assurance générale quant au respect de la loi », indiquait la vérificatrice générale Sheila Fraser dans son rapport de 2003 sur la GRC. C’est dans le but de remédier à cette situation que Paul Kennedy a rédigé le document législatif. Si le ministre de la Sécurité pub

Les échanges commerciaux canadiens tournent au ralenti

Pour la première fois en cinq mois, les exportations canadiennes ont fléchi. Les importations, elles, régressent depuis deux mois de suite. La chute des prix de l’énergie et le ralentissement de l’industrie automobile sont les principaux responsables selon un rapport de Statistique Canada, publié hier. En tout et partout, les exportations ont chuté de 2 % atteignant une valeur de 37,9 milliards $ en septembre 2006. Une chute de 4 % des exportations vers les États-Unis, principal pays importateur de biens canadiens, n’a rapporté que 29,2 milliards $. « Soudainement, tous les produits canadiens sont plus chers », explique Christian Navarre, professeur agrégé à l’École de gestion de l’Université d’Ottawa, lors d’une entrevue téléphonique. « La majorité des experts s’attendaient à un effondrement des exportations vers les États-Unis. » La vente de produits énergétiques canadiens à l’étranger a rapporté 7,2 milliards $, soit une chute de 6,5%. Selon Statistique Canada, cette baisse est attr

Les militaires abandonnés par le gouvernement

Le Collectif militaire, qui regroupe 26 anciens soldats atteints du syndrome de stress post-traumatique (SSPT), a dénoncé la résistance qu’exerce le gouvernement à leur égard. Malgré de nombreuses tentatives, ces ex-combattants n’arrivent pas à obtenir les outils nécessaires à leur réadaptation. « Le Collectif militaire reproche au gouvernement de multiplier les procédures judiciaires pour avoir à l’usure les 26 anciens militaires, ce sont les derniers qui s’accrochent encore dans cette bataille juridique, qui ont intenté des actions en dommage », a déclaré d’entrée de jeu Denis Simard, porte-parole du Collectif lors d’une conférence de presse au Parlement. Aux yeux du groupe, le gouvernement s’obstine à changer les règles du jeu. D’abord, la nature de leur cause n’est pas du domaine de la cour fédérale. De plus, ils ne peuvent se servir d’un recours collectif. Enfin, les rapports de l’ombudsman de la Défense nationale accumulent la poussière. Les soldats ayant servi à Chypre, en Somal

Garth Turner répond aux accusations du gouvernement

Le député fédéral Garth Turner, suspendu du caucus conservateur il y a deux jours, a révélé son point de vue en conférence de presse, hier. Soutenant qu’il n’a pas enfreint le secret du gouvernement, il affirme n’avoir jamais été officiellement averti de sa suspension. Le député avait peu de réponses à donner quant aux motifs de sa suspension. Il a même précisé n’avoir reçu aucun avertissement de la part du gouvernement. « Personne du caucus national n’a communiqué avec moi. (…) Tout ce que j’ai entendu c’est ce que j’ai entendu à la télévision. Je n’ai pas reçu d’appel », a souligné le député. « C’est la mort par conférence de presse ! », s’est-il exclamé. Le député a déploré le manque de transparence quant aux véritables raisons de sa sanction. « Je ne sais pas si le premier ministre était au courant. Il ne m’a pas téléphoné. (…) Si j’avais plus d’information, nous saurions tous plus clairement quels ont été mes crimes. » Quand le député a été interrogé sur sa prétendue vio