Les syndicats s’acharnent sur Wal-Mart

Les employés syndiqués de l’ancien magasin Wal-Mart de Jonquière, ont reçu une bonne nouvelle. La Commission des relations du travail (CRT) vient d’accorder une petite victoire à ces travailleurs.

Selon la Commission, le détaillant ne présenterait pas les signes d’une fermeture habituelle. C’est ce qui fait dire aux ex-employés que le magasin aurait fermé ses portes en réponse au mouvement de syndicalisation qui régnait.

Pourtant, Wal-Mart cite des difficultés économiques s’étendant sur plusieurs mois et nuisant à la rentabilité du magasin de Jonquière. Ceci pourrait valoir une indemnisation aux syndiqués, vu le caractère incertain de ces motifs.

Le magasin qui a fermé ses portes il y a quelques mois, possède toujours la propriété dans laquelle l’entreprise faisait affaires. Plusieurs soulignent l’incongruité entre le prétexte économique de la chaîne et le fait qu’elle possède toujours le complexe. Selon la décision de la CRT, cela sera une « indication que l’exploitant se garde une porte ouverte pour reprendre la même entreprise ».

Yanik Deschênes, le porte-parole de la compagnie au Québec soutient pourtant que le magasin de Jonquière est fermé pour de bon. Il rajoute qu’ « avec ce genre de superficie-là, on ne peut pas trouver [un acheteur] du jour au lendemain ».

La compagnie compte demander une révision de la décision et déplore le fait que la CRT ait retiré sa décision initiale, de la fermeture pour cause économique justifiée.

Quand l’UNI s’en mêle

Le mouvement de syndicalisation chez les employés de Wal-Mart prend de l’élan au niveau international. C’est tout récemment que l’Union Network International (UNI), un regroupement de 900 syndicats dans près de 150 pays, entreprit sa course chez l’entreprise.

L’UNI, fondé en 2000, travaillera de paire avec le syndicat américain des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) et des syndicats régionaux. Ainsi, on espère pouvoir syndiquer les employés de la Corée du Sud. Puis on s’attaquera au Mexique, à l’Argentine et au Brésil, parmi d’autres.

Selon l’organisation, il est nécessaire pour une compagnie internationale d’avoir un syndicat international. Surtout que Wal-Mart est reconnu pour certaines pratiques reprochables et de faibles salaires, parfois en-deçà du salaire minimum.

Wal-Mart, par l’entremise de son porte-parole, Bill Wertz, affirme préférer la communication directe avec les employés plutôt que de faire appel aux syndicats. Ce serait la méthode de gestion de la compagnie qui aurait comme but d’éviter tout désir de syndicalisation. En plus, il rajoute qu’une fois la syndicalisation offerte, plusieurs employés l’on refuser, sans toutefois préciser de quel magasin il était question.

L’UNI tente de communiquer avec Lee Scott, le président de Wal-Mart, pour ainsi amorcer le dialogue. La compagnie, qui emploie près de 1,6 millions de personnes, est le plus important employeur privé au monde.

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