Comment survivre pendant et après ses études?

Nouvelle rentrée, nouvelle demande de prêt. Près de la moitié des étudiants ont besoin d’un prêt gouvernemental pour accéder aux études postsecondaires. Bien qu’on se sente riche une fois le prêt déposé dans son compte de banque, il faut le faire durer!

Selon Statistique Canada, les étudiants canadiens reçoivent en moyenne 5000 $ en prêts gouvernementaux par année. Alors que les frais de scolarité viennent de grimper en Ontario, il devient encore plus difficile de joindre les deux bouts.

« En ce moment, j’ai emprunté de l’argent de la marge de crédit de ma mère », raconte Mélanie T., étudiante du secteur communautaire à La Cité. « Je vais recevoir un prêt de 4000 $ mais ce n’est pas assez. Je vais travailler mais ça ne fera pas une grosse différence. »

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants explique, dans un communiqué, que 70 pour cent des étudiants pensent que le financement est l’aspect le plus éprouvant des études postsecondaires.

« La planification budgétaire est fondamentale pour bien gérer son argent », conseille Éric Bercier, directeur de l’aide financière à l’Université d’Ottawa. « Les étudiants doivent préparer un budget et surtout s'assurer d'en faire le contrôle afin de respecter un budget équilibré. »

Pour s’offrir un peu plus de liberté, de nombreux étudiants occupent un emploi. Selon le site de la Fondation canadienne des bourses du millénaire, 65 pour cent des étudiants de l’Ontario ont travaillé pendant leurs études en 2002-2003.

À La Cité collégiale, le programme PÉPA permet aux étudiants de trouver un emploi sur le campus. Ces emplois au cœur même du Collège offrent une souplesse d’horaire et une facilité d’accès remarquable.

« La proximité me permet de travailler entre les cours », souligne Mélissa Lalonde, étudiante employée à l’aide financière. « Je ne suis pas obligée de me déplacer pour travailler. Et c’est un salaire qui est très bon. Je gagne même plus que d’autres étudiants qui travaillent. »

D’autres se fient aux établissements bancaires pour accroître leur financement. Un étudiant sur cinq emprunte par carte de crédit ou dispose d’une marge de crédit.

« La ligne de crédit étudiant peut s'avérer utile. (sic) Cependant (…) si l'étudiant choisit d'utiliser une carte de crédit, nous lui recommandons de bien gérer ses finances pour éviter un endettement important et de faire face à un taux d'intérêt très élevé », explique Éric Bercier.

Diplôme en main, facture en tête

Après deux à quatre ans d’études, l’étudiant moyen au collégial a accumulé un peu moins de 13 000 $ de dettes. En Ontario, l’endettement occupe le deuxième rang au pays où il atteignait 15 400 $ en moyenne en 2002-2003. Pourtant un étudiant sur sept accumule des dettes dépassant 25 000 $.

Statistique Canada rapportait en 2004 que le quart des diplômés disent avoir de la difficulté à rembourser leur prêt. Seulement 29 pour cent des collégiens réussissent à acquitter leur dette en moins de deux ans en Ontario.

« Les étudiants doivent définir leurs objectifs et priorités, explique M. Bercier. Par la suite, ils pourront prendre les bonnes décisions financières. »

« S’ils ont des difficultés à rembourser leurs prêts, le gouvernement offre divers programmes. Par exemple, le Programme d'exemption du paiement des intérêts et le Programme de réduction de la dette en cours de remboursement », précise-t-il.

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