Les greffes d’organes de Chine sont sur la sellette
Plus de Canadiens obtiennent des greffes d’organes en Chine, dont la source est maintenant remise en question. L’ancien député David Kilgour et David Matas, avocat spécialiste en questions des droits de la personne, ont publié hier une version révisée d’un rapport sur le prélèvement illégal d’organes de pratiquants du Falun Gong en Chine.
« Nous avons des preuves du prélèvement d’organes des pratiquants du Falun Gong », a soutenu David Matas, lors une conférence de presse à Ottawa. Les pratiquants de ce mouvement religieux pacifique sont persécutés depuis sa prohibition en Chine en 1999.
Alors que la quantité d’organes ne répond pas à la demande, de nombreux Canadiens se tournent vers le marché international pour obtenir leur greffe.
Il ne fait aucun doute que des Canadiens font partie de ces personnes qui, dans le monde entier, se sont rendues en Chine pour y recevoir des greffes », a déclaré M. Matas, dans un communiqué de presse.
Il n’y a d’ailleurs aucun système de don d’organes en Chine. Selon le discours officiel de Pékin, les organes prélevés proviennent uniquement de criminels mis à mort et de personnes mortes d’un accident.
M. Kilgour souligne qu’il existe 68 crimes menant à la peine de mort en Chine, dont la fraude fiscale.
« Le problème est que 41 000 greffes viennent de sources inconnues, autres que les criminels condamnés à mort et des personnes mortes accidentellement. Nous croyons que la majorité provient de pratiquants du Falun Gong », a expliqué David Kilgour.
L es auteurs ont fait le tour d’une trentaine de pays pour conscientiser la population aux véritables agissements de la Chine. Au terme de cette tournée, ils ont obtenu de nouvelles preuves ainsi que de nouveaux témoignages étayant leurs observations.
David Matas a souligné qu’on fait systématiquement passer des tests sanguins chez les pratiquants du Falun Gong, pour pouvoir les placer sur une liste de donneurs potentiels.
« Nous passions des tests de sang, chose qui n’arrivait pas à d’autres gens. Et ce n’était pas pour des raisons de santé, puisque nous étions maltraités et qu’aucun résultat ne nous a été communiqué », a témoigné Xiaohua Wang, ancien ingénieur et pratiquant du Falun Gong emprisonné.
« Pour avoir refusé d’abandonner mes croyances envers le Falun Gong […] j’ai souffert de persécution. On m’a envoyé dans un camp de travail. […] Nous étions abusés physiquement, victimes de lavage de cerveau et battus », a fait part M. Wang qui a réussi à s’échapper avant de passer à l’échafaud.
Les auteurs du rapport espèrent que le Canada se réveillera aux preuves qu’ils avancent.
« Nous avons demandé au Conseil du Canada pour les Donations et les Greffes de nous en faire connaître l’ampleur [du phénomène]. Nous continuons de promouvoir les conclusions de notre rapport pour faire stopper cette pratique », a soutenu David Matas.
Selon l’avocat, cette tendance s’accélère au Canada, alors qu’elle s’était ralentie ailleurs dans le monde. On dénote un manque de transparence auprès des patients.
« Nous savons qu’un patient par mois se dirige vers la Chine, en provenance de Vancouver. Et à Toronto, ce sont 20 patients qui vont mensuellement en Chine pour obtenir des transplantations », a indiqué David Kilgour.
MM. Kilgour et Matas envisagent que le Canada élimine le financement aux soins postopératoires pour les citoyens ayant obtenu une greffe de la Chine. Il est aussi primordial que le pays informe la population sur cette pratique.
« Ceci devrait devenir un crime extraterritorial », soutient David Matas. « Il existe des difficultés quant à la compilation de preuve à l’étranger […] mais nous avons une obligation de stopper ce genre de pratique. »
-Nathalie Caron
« Nous avons des preuves du prélèvement d’organes des pratiquants du Falun Gong », a soutenu David Matas, lors une conférence de presse à Ottawa. Les pratiquants de ce mouvement religieux pacifique sont persécutés depuis sa prohibition en Chine en 1999.
Alors que la quantité d’organes ne répond pas à la demande, de nombreux Canadiens se tournent vers le marché international pour obtenir leur greffe.
Il n’y a d’ailleurs aucun système de don d’organes en Chine. Selon le discours officiel de Pékin, les organes prélevés proviennent uniquement de criminels mis à mort et de personnes mortes d’un accident.
« Le problème est que 41 000 greffes viennent de sources inconnues, autres que les criminels condamnés à mort et des personnes mortes accidentellement. Nous croyons que la majorité provient de pratiquants du Falun Gong », a expliqué David Kilgour.
David Matas a souligné qu’on fait systématiquement passer des tests sanguins chez les pratiquants du Falun Gong, pour pouvoir les placer sur une liste de donneurs potentiels.
« Nous passions des tests de sang, chose qui n’arrivait pas à d’autres gens. Et ce n’était pas pour des raisons de santé, puisque nous étions maltraités et qu’aucun résultat ne nous a été communiqué », a témoigné Xiaohua Wang, ancien ingénieur et pratiquant du Falun Gong emprisonné.
« Pour avoir refusé d’abandonner mes croyances envers le Falun Gong […] j’ai souffert de persécution. On m’a envoyé dans un camp de travail. […] Nous étions abusés physiquement, victimes de lavage de cerveau et battus », a fait part M. Wang qui a réussi à s’échapper avant de passer à l’échafaud.
Les auteurs du rapport espèrent que le Canada se réveillera aux preuves qu’ils avancent.
« Nous avons demandé au Conseil du Canada pour les Donations et les Greffes de nous en faire connaître l’ampleur [du phénomène]. Nous continuons de promouvoir les conclusions de notre rapport pour faire stopper cette pratique », a soutenu David Matas.
Selon l’avocat, cette tendance s’accélère au Canada, alors qu’elle s’était ralentie ailleurs dans le monde. On dénote un manque de transparence auprès des patients.
« Nous savons qu’un patient par mois se dirige vers la Chine, en provenance de Vancouver. Et à Toronto, ce sont 20 patients qui vont mensuellement en Chine pour obtenir des transplantations », a indiqué David Kilgour.
MM. Kilgour et Matas envisagent que le Canada élimine le financement aux soins postopératoires pour les citoyens ayant obtenu une greffe de la Chine. Il est aussi primordial que le pays informe la population sur cette pratique.
« Ceci devrait devenir un crime extraterritorial », soutient David Matas. « Il existe des difficultés quant à la compilation de preuve à l’étranger […] mais nous avons une obligation de stopper ce genre de pratique. »
-Nathalie Caron
Commentaires
US government and Chinese dissident investigations:
1) http://www.usembassy.it/pdf/other/RL33437.pdf (section CRS-7)
http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-english&y=2006&m=April&x=20060416141157uhyggep0.5443231&t=livefeeds/wf-latest.html
2) http://www.zonaeuropa.com/20060806_1.htm
http://www.cicus.org/news/newsdetail.php?id=6492
3) http://crc.gov.my/clinicalTrial/documents/Proposal/TCM_Stroke%20TrialProtocol%20synopsis.pdf (page 3)
As you can see, the hospital Falun Gong accused is partly owned by a Malaysian health care company and is subject to oversight beyond Chinese authority.
If it has nothing to hide, then China should take the lead and prove its good faith.
You seem very convinced about this. Wheer does you interest in this question stem from, Bobby?